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22 septembre 2016
Temps de lecture : 1 minute

Réalité virtuelle: une machine à empathie?

Difficile de ne pas avoir une boule au ventre en visionnant The Displaced . Ce film de 11 minutes, réalisé par le New York Times Magazine et la compagnie de production Vrse.works, et présenté au Centre Phi l’été dernier, suit trois enfants qui ont fui leur maison en raison de la guerre: une Syrienne, un Ukrainien et un Sud-Soudanais. Produit avec des caméras de réalité virtuelle, le documentaire nous plonge carrément dans leur misère.

Depuis toujours, le cinéma, la littérature et les reportages ont cette faculté de nous faire ressentir ce que les personnages vivent. Mais la réalité virtuelle serait plus efficace. «Le sentiment de présence permet de susciter beaucoup plus d’empathie qu’à travers un média traditionnel», explique David Paquin, professeur à l’UQAT.

Il a d’ailleurs un projet sur sa table à dessin: une visite des communautés autochtones du Québec. «On veut se servir du virtuel pour que les gens soient plus sensibles à leur réalité. On peut habiter Rouyn-Noranda et ignorer que, juste à côté, dans la réserve de Lac-Simon, c’est le tiers-monde.»

La méthode a fait ses preuves. Même les psychopathes éprouvent de l’empathie dans un environnement de réalité virtuelle. Ce n’est pas peu dire!

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