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Les déchets issus du brassage de la bière ont plus de valeur qu’on ne le pense. Ils peuvent être transformés en nanoparticules de carbone et servir à détecter des polluants. Santé !
Dix tonnes. C’est la quantité de céréales utilisée chaque semaine par la microbrasserie Brasseur de Montréal. Et c’est à peu près la même quantité de résidus et d’écorces qui ressort à l’issue du brassage de la bière. La gestion de ces déchets, appelés « drêche », est un défi de taille pour les quelque 300 microbrasseries québécoises. « La drêche est tellement humide que n’importe quelle transformation ou conservation sur le long terme est difficile », explique Mike Harrison, maître brasseur chez Brasseur de Montréal.
Les microbrasseries optent souvent pour une entente avec des éleveurs : la drêche peut en effet servir à nourrir le bétail. « Mais ce serait bien qu’on puisse transformer cela en quelque chose qui soit plus valorisé », soutient-il.

La drêche est le résidu du malt issu du brassage de la bière. Image: Lisa Starr
Des chercheurs de l’École de technologie supérieure (ÉTS) et de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) ont trouvé une façon étonnante de donner une seconde vie à ce résidu. Dans une étude publiée en avril 2022 dans RSC Advances