Que cherchez-vous ?

Publicité
09 octobre 2012
Temps de lecture : 2 minutes

Transporter l’électricité sans perte d’énergie grâce à la supracon­duc­tivité

© Université de Sherbrooke

Nicolas Doiron-Leyraud
Physique, département de physique de l’Université de Sherbrooke

Suivre le courant

Pour économiser l’énergie, mieux vaut commencer par ne pas en perdre en chemin. C’est le défi de la supraconductivité.
par Olivier Rey

L’effet Joule est un chenapan. Il «vole» l’électricité avant qu’elle parvienne à destination. Ainsi 5% à 10% de l’électricité produite dans une centrale se volatilise avant de réussir à éclairer la moindre ampoule. C’est que les électrons doivent lutter pour se frayer un chemin dans les câbles électriques. Résultat, ils ralentissent, perdent de l’énergie et celle-ci finit par faire chauffer les câbles: une partie de l’électricité se dissipe ainsi en chaleur. Et plus la distance est importante, plus la déperdition augmente.Nicolas Doiron-Leyraud, du département de physique de l’Université de Sherbrooke, espère bien régler ce problème grâce aux matériaux supra­con­ducteurs. Ceux-ci présentent des particularités exceptionnelles lorsqu’ils sont refroidis à des températures très basses.

Ainsi, aux alentours du zéro absolu (-273 °C), les électrons y voyagent sans résistance. Depuis leur découverte en 1911 par le physicien néerlandais Heike Kamerlingh Onnes, on a trouvé des matériaux dont les facultés supraconductrices se produisent à des températures plus hautes (jusqu’à -130 °C), comme des oxydes de cuivre (les cuprates) ou des alliages ferreux (les pnictures). La supraconductivité demeure toutefois un grand mystère, surtout en ce qui concerne les nouveaux supraconducteurs à plus haute température.

Publicité