Hydro-Québec pense bâtir un grand parc solaire pour réagir rapidement si la demande d’énergie augmente.
Le Québec baigne dans les surplus d’électricité. D’ailleurs, l’automne dernier, Hydro-Québec disait prévoir des excédents pour les 10 prochaines années, de l’ordre de 11,3 térawattheures annuellement.
Le président-directeur général d’Hydro-Québec, Éric Martel, a néanmoins déclaré qu’un parc solaire de 100 MW pourrait être construit bientôt, pour produire l’équivalent des besoins en électricité de 7 730 résidences. « On n’en aura pas besoin demain matin, de cette énergie-là; ce dont on a besoin, c’est d’apprendre comment ça fonctionne pour éventuellement être capable de considérer l’énergie solaire dans notre parc de production », a-t-il dit lors de l’étude des crédits budgétaires, à l’Assemblée nationale, au printemps dernier.
Le projet est encore embryonnaire, a expliqué en entrevue Alain Sayegh, directeur de l’intégration des nouvelles technologies chez Hydro-Québec. « On est en exploration. Mais l’intention serait de le construire au Québec », confirme-t-il. Si l’expérience était concluante et que la demande énergétique venait à augmenter dans les prochaines années, en raison d’une croissance de l’exportation d’électricité, par exemple, la société d’État pourrait se lancer dans le solaire, plutôt que de construire un nouveau barrage. Le dernier épisode, celui de la rivière Romaine, avait été pour le moins controversé.
« En “dollars par watt”, ce type d’installation présente un coût compétitif par rapport au coût de construction des autres technologies.