Ville d’Accra, Ghana. Photo: Wikimedia Commons
L’arrivée en force de l’Afrique dans l’industrie technologique est une bouffée d’air frais.
Si je vous demande de penser aux grandes villes technologiques du monde, vous citerez probablement San Francisco, Tel-Aviv, Shenzhen ou Montréal. Il va falloir maintenant composer avec Lagos, Nairobi, Addis-Abeba ou encore Accra. En effet, 2019 pourrait bien être l’année où l’Afrique présente sa première licorne – terme qui désigne une entreprise en démarrage valorisée à plus d’un milliard de dollars. Il se murmure que ce serait Jumia, une société de commerce en ligne nigériane, surnommée «l’Amazon de l’Afrique».
Retenez aussi le nom de Tejumade Afonja.
Cette brillante chercheuse a été la première personne africaine invitée à présenter ses travaux en intelligence artificielle sur la scène principale de NeurIPS, la plus grande conférence sur le sujet dans le monde, qui s’est tenue en 2018 à Montréal.
La main-d’œuvre féminine de l’Afrique en haute technologie est d’ailleurs impressionnante : le regroupement Women in Machine Learning and Computer Science de Nairobi compte plus de 2 000 membres. Celui de Montréal en rassemble 650.
Comment expliquer ce phénomène? La démographie d’abord. Près de 60 % de la population africaine a moins de 25 ans et plusieurs se lancent dans des carrières en informatique et en apprentissage automatique. Les universités peinent à répondre à la demande .