Longtemps considéré comme un refuge pour les personnes LGBTQ+, le monde de la tech deviendra-t-il un lieu d’exclusion?
Brillant mathématicien, Alan Turing est connu pour avoir décrypté le code de la machine Enigma, utilisée par l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale pour chiffrer ses communications. Il a aussi élaboré en 1950 le « test de Turing », utilisé encore aujourd’hui pour tester les capacités de l’intelligence artificielle.
Alan Turing était aussi gai. Dans la société anglaise d’après-guerre, son orientation sexuelle illégale le fait condamner. Plutôt que d’aller en prison, il choisit la castration hormonale. Sa carrière est brisée ; il s’enlève la vie en 1954, deux ans après sa condamnation.
Bien sûr, l’homosexualité n’est plus réprimée par la loi – du moins, pas dans notre pays. Malgré tout, les droits des personnes LGBTQ+ sont menacés de diverses manières. Un simple regard au sud de la frontière, où les plus grands noms du monde de la tech étaient aux premières loges lors de la plus récente intronisation présidentielle, permet de deviner que les prochaines années s’annoncent difficiles pour les personnes queers.
Qu’en est-il chez nous ? C’est la question que s’est posée l’organisme canadien QueerTech, qui a mené la première étude concernant les expériences des personnes LGBTQ+ dans le secteur.