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Pour protéger sa vie privée, doit-on supprimer son application de suivi menstruel?
Avec l’accroissement des applications de suivi menstruel, les données sur les règles sont de plus en plus abondantes… Et c’est tant mieux : un tel suivi aide à garder un œil sur sa santé globale.
Mais ces données ne sont pas toujours utilisées à bon escient. « Si vous suivez vos cycles menstruels grâce à une appli, cessez de vous en servir et détruisez vos données. Maintenant », enjoignait sur Twitter l’avocate américaine Elizabeth C. McLaughlin au lendemain de la fuite d’un document révélant le renversement prochain du jugement protégeant le droit à l’avortement aux États-Unis.
L’effet potentiellement pervers de la collecte massive de ce type de données sur les droits sexuels, comme celui à l’avortement, inquiète les experts depuis de nombreuses années. Avec l’annulation de l’arrêt Roe c. Wade, la crainte que ces données puissent être employées dans des poursuites judiciaires continue de défrayer la chronique. Malgré l’anonymat qu’est censé offrir le grand volume de données, de multiples études ont prouvé qu’il est facile de combiner les sources pour retrouver à qui les données appartiennent.
La solution est-elle réellement de supprimer son application de suivi menstruel ?