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23 novembre 2022
Temps de lecture : 1 minute

Le shadow ban: prêcher dans le désert

Image: Unsplash

Imaginez que vous êtes dans un grand groupe en pleine conversation animée. Sauf que, chaque fois que vous parlez, personne ne semble écouter. Personne ne regarde dans votre direction ni ne vous répond. Il y a de quoi perdre la tête !

Cette situation risque peu de se produire en chair et en os, mais son équivalent en ligne a un nom : le shadow ban , qu’on pourrait traduire par « exclusion fantôme ». Le phénomène est né en 2001, lorsque les administrateurs d’un forum de discussion ont décidé de cacher aux autres utilisateurs les publications d’individus jugés importuns.

L’avantage d’une telle pratique paraît indéniable : elle permet aux plateformes de réseaux sociaux de réduire au silence des fauteurs de troubles sans leur révéler qu’ils sont mis au ban de groupes d’internautes. Ceux et celles qui abusent de l’anonymat que leur offre le Web pour partager des contenus indésirables sont connus pour leur capacité à contourner les règlements. Ne se sachant pas exclus, ils ne se créeront pas une nouvelle identité pour polluer la Toile.

Le shadow ban est-il acceptable pour autant ? Difficile de s’émouvoir pour les trolls, mais qu’en est-il des autres ?

Politiciens et militants blâment les plateformes de réseaux sociaux de les empêcher de partager leur vision du monde en réduisant la portée de leurs publications.

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