Les réservoirs d’eau, destinés notamment à l’hydroélectricité, contribueraient plus qu’on pense au réchauffement climatique.
Les plans d’eau créés par les humains, comme les réservoirs des barrages hydroélectriques, ne sont pas aussi inoffensifs qu’ils en ont l’air. Contribuant de façon non négligeable au réchauffement planétaire, ils produiraient 25 % plus de méthane que ce qu’on pensait.
C’est ce que conclut une nouvelle synthèse de la littérature produite par des chercheurs de l’école d’environnement de la Washington State University aux États-Unis.
Si l’on savait depuis les années 2000 que les réservoirs des barrages émettent des gaz à effet de serre (GES), comme le dioxyde de carbone ou le méthane, l’analyse conduite par Bridget R. Deemer a également inclus les retenues d’eau qui ne sont pas destinées à l’hydroélectricité, comme les réservoirs agricoles ou d’eau potable. Au total, l’équipe a recensé les données de 267 réservoirs dans le monde.
Surtout, elle a pris en compte un facteur qui avait été largement sous-estimé dans les études précédentes : la formation de bulles de méthane (CH 4 ) dans les sédiments.
« Quatre-vingts pour cent du potentiel de réchauffement planétaire des réservoirs est dû au méthane, dit Tonya Del Sontro, l’une des auteurs affiliée au département des sciences biologiques de l’Université du Québec à Montréal.