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09 février 2017
Temps de lecture : 1 minute

Les arbres sont interdépendants

La solidarité est synonyme de bonne santé pour les arbres.

Il aura fallu qu’il excave des pans entiers de forêt boréale au Québec et en Alberta pour le prouver. Kokouvi Emmanuel Adonsou, doctorant en sciences de l’environnement de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), a démontré que les peupliers baumier qui partagent des connexions racinaires ont une croissance supérieure à ceux qui ne le font pas.

Sur les six sites sélectionnés pour réaliser ses travaux de doctorat, le diplômé de l’UQAT a d’abord découvert que près de la moitié des spécimens sont raccordés entre eux par des greffes racinaires (voir notre découverte de l’année 2011 ). Ces fusions entre les racines d’arbres d’une même espèce rendent notamment possible le partage d’eau et de sucres entre voisins.

Lors de la dernière épidémie de chenille bleue en Abitibi-Témiscamingue, cette caractéristique des arbres connectés s’est traduite par une croissance supérieure de 16 % en moyenne comparativement aux arbres non connectés. Une réponse similaire peut être observée en conditions de sécheresse estivale, par exemple.

Le partage de connexions entre les racines serait une adaptation pour favoriser la préservation de l’espèce, explique Annie Desrochers , directrice de thèse de M. Adonsou. « Si un membre de la forêt est attaqué, les autres répondent en mobilisant de l’énergie pour le protéger.

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