Marc Bédard «tripe» sur le chauffage au bois. Sa maison unifamiliale est située en banlieue de Québec; et ce pompier de 39 ans la tient au chaud exclusivement grâce à un poêle à semi-combustion lente. Des ventilateurs diffusent uniformément la chaleur dans les pièces.
Marc brûle chaque année une vingtaine de cordes de bois, récoltées sur la terre familiale de huit hectares située à Saint-Antoine-de-Tilly. Pruches, merisiers et hêtres, tout est bûché, scié, fendu, pilé et séché presque deux ans à l’avance.
«J’aime le confort que me procure le chauffage au bois», assure le père de famille qui ne compte plus le temps consacré chaque année à l’entreprise. Chez lui, la «culture du chauffage au bois» se transmet de génération en génération, dit-il.
Malheureusement, n’en déplaise à Marc, chauffer au bois entraîne chaque année près de 2000 décès prématurés, révèle une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) publiée en 2008; rien qu’à Montréal, la Direction de la santé publique parle de près de 900 décès. Les grands responsables: les contaminants atmosphériques issus de la combustion du bois, comme le monoxyde de carbone (CO), les composés organiques volatils (COV), l’oxyde d’azote (NOx), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Mais, surtout, les particules inférieures à 2,5 micromètres (PM2,5) qui pénètrent profondément dans les poumons et irritent les voies respiratoires.