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21 juillet 2016
Temps de lecture : 4 minutes

Pétrole: prudence…

Lors des fêtes de famille, Philippe Archambault aime bien jouer les sondeurs : « Je demande à mes oncles et mes tantes ce qu’ils pensent de l’exploitation pétrolière dans le golfe du Saint-Laurent, raconte le professeur, responsable du laboratoire en écologie benthique de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). Bien sûr, tout le monde est contre. Ensuite, je demande ce qu’ils penseraient si 100 % des redevances pétrolières étaient versées dans notre système de santé. Et là, leur discours change : ‘‘Ben, si c’est pas pour enrichir seulement les compagnies…’’ Les risques deviennent tout à coup plus acceptables. »

Ce n’est pas d’hier que le pétrole du golfe alimente les conversations dans les chaumières. Les géologues s’entendent pour dire que le secteur est prometteur depuis au moins les années 1960. La défunte Société québécoise d’initiative pétrolière (SOQUIP), créée en 1969, reconnaissait dans les formations géologiques du golfe toutes les caractéristiques requises pour trouver de bons gisements.

Il y a plus de 400 millions d’années, la région se trouvait à l’équateur et les eaux chaudes hébergeaient une vie florissante. De vastes dépôts de matière organique, notamment des algues, se sont accumulés au fond de l’eau, puis ont été recouverts de sédiments. Progressivement, couche par couche, ces sédiments se sont épaissis et ont enfoui la matière organique de plus en plus profondément.

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