« Étant préoccupée par les questions d’environnement, je tente de faire ma petite part en cuisinant tous mes plats avec des aliments de base comme des légumes frais, congelés ou en boîte, des pâtes, etc. Mais j’ai l’impression qu’il y a un problème. Si je fais une sauce à spaghettis, par exemple, je dois ouvrir une boîte de tomates, une boîte de sauce tomate, une boîte de pâte de tomates, la boîte de jus de tomates, celle des champignons, etc. Au final, cela fait beaucoup plus d’emballages que si j’achète ma sauce toute faite; il n’y a alors qu’un seul pot à recycler. Mais, malgré tout, on dit toujours que cuisiner soi-même est plus écolo que d’acheter des plats préparés. Où est l’erreur? » demande Sylvie Glen.
Il est vrai que l’on entend souvent cette maxime selon laquelle les plats préparés sont plus «polluants» que ceux que l’on cuisine à la maison. Et l’idée n’est pas erronée, pourvu que l’on garde en tête qu’elle n’est rien de plus qu’une règle générale.
«Si on se concentre juste sur ce qu’on voit chez nous, on peut avoir l’impression qu’on va générer beaucoup plus de déchets en cuisinant nous-mêmes, explique l’ingénieure Renée Michaud, directrice exécutive du CIRAIG, un centre de recherche de l’École polytechnique spécialisé dans l’analyse du cycle de vie des produits.