Bouteilles de vin, pots de confiture, bocaux de cornichons, etc. Autant de contenants qui se retrouvent chaque semaine dans le bac de récupération des Québécois. Cependant, le verre est loin d’être aussi simple à recycler que le plastique ou le carton. Non seulement il est coûteux à transformer, mais la situation se complique du fait que différents types de verre se mélangent. Au point que Klareco, une usine qui recyclait 80% de ce matériau au Québec, a dû fermer ses portes en 2013. Depuis, la majorité des contenants de verre envoyés à la collecte sélective sont réduits en poudre et servent, en remplacement du sable et du gravier, à recouvrir les matières résiduelles et les chemins dans les sites d’enfouissement.
Mais pourrait-on faire aussi autre chose de ces 192 000 tonnes de verre rejetées chaque année par les Québécois? Michel Vaillancourt, professeur au département de génie de la construction de l’École de technologie supérieure (ÉTS) et son équipe de chercheurs se sont posé la question. La réponse est venue de l’ingénieur Mathieu Meunier: si on s’en servait pour le revêtement des routes? Sachant que l’asphalte est composé de ce qu’on appelle un enrobé bitumineux, c’est-à-dire de granulats (généralement de la pierre concassée) enveloppés de bitume, Mathieu Meunier a eu l’idée de remplacer une partie des granulats par du verre.