Que cherchez-vous ?

Publicité
18 décembre 2015
Temps de lecture : 3 minutes

Un accord, enfin!

La tâche était complexe. Les délégations de 195 pays réunies à Paris devaient parvenir à un texte d’accord universel et contraignant sur le dérèglement climatique. Un parcours truffé de périls, car, en négociant, il arrive qu’on découvre de nouveaux points de divergence.

De fait, lors de la première semaine, les discussions ont traîné autour du texte préliminaire de 51 pages qui a fini par compter plus de mille crochets. «Les énoncés entre crochets, explique un habitué du processus, sont des qualificatifs ou des morceaux de phrase ajoutés au texte, comme “obligatoire”, “incitatif” ou “financement qui sera croissant”. Ils représentent des éléments, qu’il faut parvenir à éliminer ou à intégrer.»

Le 6 décembre, le président de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, intervient pour fouetter les troupes: «Il faut accélérer!» Il établit quatre groupes thématiques qui doivent lui faire rapport quotidiennement. Sur cette base, le travail progresse, mais encore trop lentement. À mi-parcours, la ministre canadienne de l’Environnement, Christine McKenna, résume: «C’est un travail d’avocat; je suis avocate, je comprends cela. Mais, pour arriver à un accord, c’est la volonté politique qui compte.»

Le 10 décembre, le texte est réduit à 28 pages et à une cinquantaine de crochets. Le lendemain, Laurent Fabius accorde 24 heures de plus à ses scribes pour remettre une copie finale.

Publicité