«J’écoute souvent la radio en auto, mais quelque chose d’étrange se produit parfois quand je dois arrêter à une intersection: la radio se met à “gricher”, sans raison apparente, puis tout redevient normal si j’avance un peu. Le signal provient d’une station située à 50 km ou 75 km. Alors quelle différence peuvent bien faire 1 m ou 2 m?» demande Pierre Létourneau de Sainte-Adèle.
Ce n’est pas, en effet, une affaire de distance, explique Jean-Jacques Laurin, directeur du Centre de recherche en électronique radiofréquence (CREER) de la Polytechnique à Montréal. Habituellement, quand la radio se met à faire de la friture, c’est qu’on se trouve dans un endroit trop fermé pour que les ondes puissent se rendre jusqu’au récepteur. Mais à un coin de rue, en plein air? Il y a autre chose en cause, estime-t-il.
«On a tendance à visualiser les communications radio comme s’il y avait d’un côté une antenne émettrice et, de l’autre, une antenne réceptrice; entre les deux, une ligne droite, directe. Sauf que ça ne fonctionne pas comme ça, dit M. Laurin. Ce qu’on reçoit, la majeure partie du temps, ce sont des échos, des rebonds d’ondes sur des obstacles. Les exemples sont nombreux d’endroits clos où on peut recevoir la radio! Ça démontre que ce qu’on reçoit, la plupart du temps, ce sont des réflexions.»