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19 octobre 2015
Temps de lecture : 2 minutes

Le savon, la bactérie et le marketing

« Que valent réellement les savons dits antibactériens pour éliminer des microbes? Est-ce qu’on devrait s’y fier ou s’en méfier? » demande Noëlla Lavi­gueur, de Québec.

Dans la plupart des cas, c’est une molécule nommée triclosan qui sert d’ingrédient actif dans les savons à vaisselle et les savons à main vendus avec l’étiquette «antibactériens». Mais comme le triclosan est soupçonné d’être un perturbateur endocrinien – une substance qui «dérègle», pour ainsi dire, nos hormones, la FDA souhaitant d’ailleurs interdire ces produits –, certaines compagnies le remplacent par de l’acide lactique. Sauf que ce dernier, pour être assez efficace comme antimicrobien, doit se trouver en concentration relativement élevée dans la formule et «il n’a pas très bonne odeur», ajoute Joe Schwarcz, chimiste à l’Université McGill.

Alors, tenons-nous-en au triclosan. Quand on le teste en laboratoire, c’est un produit très efficace; certains hôpitaux s’en servent d’ailleurs comme dé­sinfectant. Plusieurs études ont trouvé que les savons qui en contiennent (habi­tuellement autour de 0,1%) laissent effectivement moins de bactéries vivantes sur la peau que les savons réguliers. Mais pas toutes les études. Pas plus tard que le mois dernier, un article paru dans le Journal of Antibacterial Chemotherapy n’a trouvé aucune différence significative entre les deux types de savons; mais l’échantillon de 16 personnes était mince, disons-le.

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