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19 octobre 2015
Temps de lecture : 2 minutes

Dépollution extrême

Aux yeux de Nicolas Bertrand, du Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Québec-Université Laval, les nanoparticules sont avant tout de formidables outils pour libérer des médicaments dans le corps humain. Mais à force de travailler sur ces minuscules molécules, le chercheur en pharmacie leur a trouvé une fonction plutôt inattendue: le nettoyage de l’eau et des sols contaminés.

«Nous avons mis au point des particules qui permettent d’absorber plusieurs types de polluants, dont des perturbateurs endocriniens et des pesticides. Et nous avons démontré qu’elles pouvaient être employées pour épurer l’eau ou les sols», résume-t-il. L’idée paraît assez saugrenue, quand on sait que les nanoparticules sont souvent décriées à cause des dangers qu’elles peuvent représenter pour la santé et l’environnement.

«La particularité de notre technique, explique le chercheur, c’est justement de faire précipiter les nanoparticules en gros agrégats faciles à récupérer, une fois qu’elles se sont liées aux polluants.» La découverte, qui a fait l’objet d’une publication, fin juillet, dans Nature Communications, provient de ses travaux comme postdoctorant au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Il a fallu faire preuve d’une grande ingéniosité pour mettre au point ces mini-éboueurs, dont le diamètre, entre 45 nanomètres (nm) et 120 nm, est 1000 fois plus petit que celui d’un cheveu!

Les minuscules billes associent en fait deux composés: l’un hydrophile (soluble dans l’eau), l’autre hydrophobe.

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