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01 janvier 2011
Temps de lecture : 3 minutes

Jet-stream fou

Nous vivons dangereusement, menacés par des serpents qui sifflent au-dessus de nos têtes. Mais s’ils sont réels, ils ne mordent pas; ils se contentent de détraquer la météo. De plus en plus, semble-t-il.

Ces serpents sont les jet-streams – les courants-jets. Ce sont des courants d’air rapides de haute altitude, de plusieurs milliers de kilomètres de longueur sur quelques centaines de largeur, et de faible épaisseur (moins de 3 km). Dans l’hémisphère nord, suivant la rotation de la Terre, ils circulent d’ouest en est. Précisons qu’il y a un courant-jet subtropical et un courant-jet polaire par hémisphère et qu’ils présentent tous deux une forme naturellement sinueuse.

Ces courants peuvent se diviser, se combiner et même circuler en boucle régionalement, mais laissons ces subtilités et considérons leur circulation principale. Celui qui influence le plus le temps qu’il fait est le courant-jet polaire. Très rapide, il se manifeste surtout dans les latitudes moyennes (il influence notamment le vol des avions de ligne, d’où son nom de « courant-jet », d’ailleurs). Les gigantesques méandres du jet-stream polaire l’emmènent loin vers le sud, puis le ramènent vers le nord. Quand l’ondulation s’amplifie, les masses d’air déplacées parcourent le globe plus lentement, ce qui engendre, pendant un certain temps, des conditions météo inhabituelles stables. C’est ce qui est arrivé, pense-t-on, lors des deux derniers hivers. Résultat ?

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