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04 août 2014
Temps de lecture : 4 minutes

Biodiversité: la ville est aussi une jungle

Le renard traverse nonchalamment le jardin japonais, coupant la route aux promeneurs sans leur prêter la moindre attention. Il est ici chez lui, au Jardin botanique de Montréal, où près de un million de visiteurs déambulent pourtant chaque année. «Avec sa femelle, il occupe les lieux depuis quatre ans, et nous avons des portées de renardeaux chaque année, précise Jacques Dancosse, médecin vétérinaire et conseiller scientifique à la division de la recherche du Biodôme de Montréal. Les gens sont surpris de voir des renards en ville, pourtant c’est normal d’en trouver là, c’est un animal qui s’adapte facilement à de nombreux milieux.»

Goupil n’est pas le seul à se plaire dans nos espaces verts, nos ruelles et nos cours. À voir le nombre de têtes brunes surgir au parc Jean-Drapeau au printemps, on comprend que les marmottes n’ont pas de problèmes non plus pour s’y reproduire. «Idem pour les écureuils, les ratons laveurs, les moufettes, les goélands à bec cerclé ou les lapins, énumère Jacques Dancosse. On trouve même des coyotes sur l’île de Montréal, là où il y a des cerfs, dont la population a également augmenté ces dernières années.»

La métropole québécoise est loin d’être une exception. Depuis quelques années, même les grands prédateurs, comme les ours ou les coyotes, envahissent les villes d’Amérique du Nord. Seth Magle en sait quelque chose.

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