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23 octobre 2013
Temps de lecture : 2 minutes

L’uranium fait grise mine

Il y a deux ans, l’entreprise Ressources Strateco s’apprêtait à ouvrir une mine d’uranium dans les monts Otish, en plein territoire cri. Un projet prometteur. Strateco avait obtenu l’accord de la famille amérindienne qui détenait les droits de trappe, en plus de celui des autorités fédérales. Et puis, le projet Matoush a été stoppé net, parce que l’Administration régionale crie a dit non, et que le gouvernement provincial a décidé d’y penser à deux fois avant de donner son aval.

Cet automne, une commission du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) se penche sur le projet Matoush, mais aussi sur toute autre initiative de ce type au Québec. Faut-il autoriser l’exploitation de mines d’uranium – sous surveillance, il va de soi – ou bien faut-il l’interdire sur tout le territoire provincial? Une position intermédiaire serait de décréter un moratoire, position évidemment combattue par l’industrie pour qui, la ressource étant assurée et très payante, c’est maintenant qu’il faut l’exploiter.

La question mérite d’être examinée soigneusement sur le plan factuel, cartes sur table. Le BAPE devra aussi tenir compte de l’acceptabilité sociale, ce fameux «facteur humain», qui peut faire basculer les choses. On se souviendra que, en 2009, un projet de mine d’uranium à Sept-Îles – Terra Ventures – avait suscité une forte opposition populaire.

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