Que cherchez-vous ?

Publicité
03 avril 2013
Temps de lecture : 1 minute

À quand un vrai Plan Nord?

Il fallait montrer patte blanche pour franchir les portes du Salon des ressources naturelles qui se tenait au Palais des congrès de Montréal, début février. Fouille, vérification d’identité, refouille… Les organisateurs ont tout fait pour empêcher l’accès aux trouble-fêtes. Mais la patience des visiteurs est récompensée. À l’entrée, on lit un panneau avec l’inscription «Index des postes à pourvoir».

Y sont énumérées de nombreuses offres pour des géologues, des chauffeurs, des arpenteurs, des mécaniciens et des superviseurs. Les salaires proposés sont très élevés.

Au kiosque d’ArcelorMittal, qui exploite une mine près de Fermont, d’immenses photos ont tout pour impressionner. Les plus gros camions du monde, une gigantesque mine à ciel ouvert, des paysages à couper le souffle. «On est sur une autre planète», dit le présentateur. Indiscutablement! Dix-huit millions de tonnes de fer sont extraites de ces lieux faustiens, chaque année. Une moitié est transformée en boulettes; l’autre, broyée et expédiée vers les marchés étrangers.

On avance dans le futur en suivant les rangées de kiosques. Depuis des entreprises minières jusqu’aux vendeurs d’«huile à chaîne» ou de récepteurs satellites, en passant par l’Office québécois de la langue française, tous veulent s’associer à la conquête du Nord. En coulisses toutefois, on n’ose plus trop parler du Plan Nord, ce projet mis de l’avant il y a deux ans par le gouvernement du Québec.

Publicité