D’où viennent les plantes qui s’installent après une glaciation? Une énigme… et un clin d’œil musical.
Une controverse autour des nunataks a motivé la création en Antarctique d’un groupe de rock formé de cinq chercheurs. Ce ne sont pas les Beatles, mais c’est du « flower power » nouvelle vague.
Je suis fasciné par la capacité des plantes à coloniser des milieux très divers et à être d’excellentes voyageuses, bien qu’elles soient immobiles. Mystère des vents, des pollens, des graines, des animaux qui emportent des morceaux de végétaux dans leurs périples depuis des temps immémoriaux.
Une belle histoire de plantes voyageuses est racontée par la botaniste Stéphanie Pellerin dans un article du numéro du printemps dernier de la revue Quatre-Temps. L’auteure se demande d’où viennent celles qui s’installent après une glaciation et rappelle la théorie controversée des «nunataks».
Nunatak est un mot emprunté à l’inuktitut signifiant «pic isolé». Plus précisément, il désigne une masse rocheuse émergeant d’une calotte glaciaire. Il en existe partout dans les régions froides de la planète, notamment dans l’Arctique canadien. La théorie des nunataks veut que les sommets des montagnes libres de glace aient servi de refuge à certaines espèces végétales et animales.
En Amérique du Nord, la dernière glaciation du Pléistocène est celle du Wisconsin, survenue entre 85 000 et 7 000 ans avant notre ère.