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15 novembre 2012
Temps de lecture : 2 minutes

Cultiver des champignons pour nourrir l’humanité

Mohamed Hijri
Microbiologie, Jardin botanique de Montréal

Entraide végétale

Une vie méconnue se déploie dans la terre entre les racines des plantes. Des associations bénéfiques qui pourraient révolutionner les pratiques agricoles.
Par Joël Leblanc

Certains champignons pourraient nous donner des leçons. Des leçons d’entraide. C’est ce que constate tous les jours Mohamed Hijri dans ses serres-laboratoires du Jardin botanique de Montréal.Le microbiologiste étudie les liens intimes qui se tissent entre les racines des plantes et des champignons microscopiques. Ces associations portent le joli nom de mycorhizes – ou symbioses mycorhiziennes, du grec mykès, «champignon», et rhiza, «racine». «Les racines des plantes se déploient en réseau pour puiser les nutriments dans le sol, explique le chercheur, de l’Université de Montréal, mais leur champ d’action se limite à un millimètre autour de la racine. En s’associant à ces champignons, elles augmentent leur portée et elles peuvent atteindre les éléments nutritifs dans un plus grand volume de terre.»

Les fins filaments du champignon, appelés «hyphes», sont comme des rallonges qui permettent aux racines des plantes d’aller chercher de l’eau et des minéraux plus profondément. Et le champignon aussi y trouve son compte. Il fournit les minéraux à la plante et, en échange, celle-ci lui apporte les sucres dont il a besoin pour grandir.

Cette association salutaire est très répandue.

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