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Le sous-sol québécois regorge de terres rares, ces métaux indispensables aux technologies de pointe. Plusieurs mines pourraient être mises en exploitation dès 2016. À quel prix pour l’environnement?
Ils s’appellent néodyme, dysprosium, erbium, yttrium, etc. Pour la plupart d’entre nous, ces noms étranges n’évoquent rien. Et pourtant, ils sont partout! Ces éléments aux propriétés optiques et magnétiques exceptionnelles se retrouvent dans les écrans tactiles de nos téléphones intelligents, dans les écouteurs de nos iPhones, dans les moteurs de nos voitures, les batteries et les disques durs de nos ordinateurs, dans les ampoules fluocompactes… Au nombre de 17 et regroupés sous le terme de «terres rares» dans le tableau périodique, ces métaux sont devenus, en quelques années, indispensables. Et forcément très convoités!
À l’heure actuelle, plus de 400 projets miniers de recherche de terres rares seraient en cours dans 36 pays, dont le Canada. «C’est une vraie course contre la montre pour arriver à être le premier à les exploiter», affirme Michel Jébrak, professeur au département des sciences de la Terre et de l’atmosphère à l’Université du Québec à Montréal. Au Québec, selon le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, une trentaine de sites seraient exploitables. Un atout qui n’a pas échappé au premier ministre Jean Charest.