Opération de fracturation hydraulique aux États-Unis. Photo: US Geological Survey
Si le gaz de shale suscite autant de controverse, c’est que cette richesse est accessible comme jamais auparavant grâce à des techniques d’analyse et de forage inédites .
Tout semble très calme dans la campagne du Centre-du-Québec. Un calme qui contraste étrangement avec les passions qui se sont déchaînées ces derniers temps dans cette région dont le sous-sol regorgerait d’hydrocarbures. Au milieu des champs, on peut toutefois apercevoir, à certains endroits, ce qui ressemble à une pompe en fonte entourée d’un grillage. C’est une «tête de puits».
Bien malin qui pourrait soupçonner ce qui se cache en dessous: un gros tube d’acier inséré dans les entrailles de la terre, pour aller rejoindre une couche de shale, cette fameuse roche sédimentaire qui renferme le gaz dont on parle tant.
Il y a de quoi en parler. Depuis 2007 seulement, 28 forages ont été effectués dans le shale gazéifère du Québec, dont 7 en 2010. Cent neuf permis ont été émis pour délivrer des droits d’exploration sur 18 000 km 2 . Ils sont détenus par 13 entreprises. Quelques-unes sont québécoises.
Gastem est l’une des premières à s’être mise en quête de ce nouveau Klondike. Elle a commencé ses forages dès 2007, avec les puits de Saint-François-du-Lac et de Saint-Louis.