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28 septembre 2010
Temps de lecture : 2 minutes

Des fous de Bassan dans le pétrole

Le majestueux spectacle des fous de Bassan de l’île Bonaventure risque-t-il de disparaître ? Ces oiseaux migrateurs écopent eux aussi de la marée noire qui souille le golfe du Mexique.

Cinq cents millions de litres d’hydrocarbures déversés en trois mois dans le golfe du Mexique! L’équivalent de 3 milliards de barils! Un gigantesque cloaque où se retrouvent englués des milliers d’oiseaux. Parmi eux, des fous de Bassan. Nos fous de Bassan!

À 30 m au-dessus de la mer, ces oiseaux grégaires au plumage blanc éclatant font preuve d’une grande habileté: ils repèrent les poissons et piquent dans l’eau à 100 km/h pour les attraper. Mais avec leur vision binoculaire, ces oiseaux ne reconnaissent pas forcément les nappes d’huile comme un danger potentiel.

«La pêche dans la nappe d’huile peut leur être fatale, explique Rémi Plourde, directeur du parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé. Ils risquent d’ingurgiter des maquereaux, des capelans et des calmars contaminés, ou d’être eux-mêmes souillés.»

Avec 121 000 individus, l’île Bonaventure abrite la plus grande colonie de fous de Bassan du monde. Ils nichent sur l’île d’avril à juillet, s’y reproduisent et migrent à la fin de l’automne vers le sud des États-Unis pour hiverner. D’après une étude menée par le Service canadien de la faune en 2007, un quart de la colonie s’établit dans la zone actuellement touchée par la catastrophe.

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