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28 juin 2018
Temps de lecture : 4 minutes

Changements climatiques: la Baie-James brûlera-t-elle?

Photo collage: Sopfeu

Chaque année, dans le monde, les feux réduisent en cendres plus de 400 millions d’hectares de forêt. Le Québec n’y échappe pas. La Baie-James serait la région la plus à risque. 

Sur la route du village cri de Waskaganish, petite communauté autochtone située sur les rives de la baie James, Gordon* (il préfère taire son nom de famille) fait de l’auto-stop pour rentrer chez lui. Plus tôt, le Cri est allé se renseigner à propos d’un feu de forêt mineur qui a éclaté à 20 km du village, en ce jour de juillet 2017.

Il est inquiet. Les incendies sont plus nombreux dans la région. Si certains sont attribuables à l’humain – comme ce fut le cas pour ce petit feu causé par une cigarette – il est persuadé que d’autres forces sont à l’œuvre. « C’est la faute aux changements climatiques », affirme-t-il sans détour.

Gordon n’est pas un scientifique; il travaille le bois. Mais ici, près de la rivière Rupert, tout le monde a bien remarqué que les choses ont changé depuis 40 ans. Le paysage de la route de la Baie-James porte encore les meurtrissures du feu de forêt de 2013, le plus important de l’histoire du Québec, qui avait embrasé 350 000 hectares, soit environ 3 fois la superficie du lac Saint-Jean.

En fait, les experts donnent raison à Gordon.

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