En procédant à l’analyse génétique du microbiome racinaire des saules, des chercheurs montréalais démontrent que les champignons et les bactéries collaborent afin de dépolluer des terrains contaminés.
En Amérique du Nord, il y aurait pas moins de 400 000 sites contaminés, qui coûteraient des millions de dollars à dépolluer avec les méthodes traditionnelles.
La phytoremédiation, plus écologique et économique, est une autre technique. Elle utilise des végétaux capables de vivre dans un sol pollué par les hydrocarbures ou les métaux lourds. Au fur et à mesure de leur croissance, les arbres ou les plantes nettoient le sol des contaminants.
Comment y parviennent-ils? C’est tout un travail d’équipe! Dans une étude publiée en mars dernier dans la revue Microbiome , des chercheurs de l’Université McGill et de l’Université de Montréal indiquent que les arbres sont en mesure de produire des enzymes pour décomposer les polluants. Mais ils ont également observé des interactions complexes qui se forment entre les racines des saules, plusieurs espèces de champignons (mycorhize) et certaines bactéries dont les Enterobacteriaceae .
«Les arbres à croissance rapide, comme les saules, sont utilisés depuis plusieurs années dans la région de Montréal pour décontaminer les sols en dégradant les hydrocarbures pétroliers», raconte Nicholas Brereton, chercheur à l’Institut de recherche en biologie végétale de Montréal.