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13 août 2018
Temps de lecture : 2 minutes

Les fleurs, cet «abominable mystère»

Illustration: Amélie Barnathan

Les plantes à fleurs dominent le monde végétal, malgré leur apparition récente (et soudaine !) sur Terre. Un hoquet de l’évolution ?

Céleri, gui et tamaris; bouleau, coquelicot ou sureau; noyer, thé, puis orchidée : plus de 90 % des végétaux sur Terre sont des plantes à fleurs. Pourtant, ces dernières ne sont apparues qu’il y a environ 130 millions d’années, contre 400 millions pour les plus anciennes plantes. Aujourd’hui, elles dominent largement la planète, avec 375 000 espèces contre moins de 1 000 pour leurs proches parents, comme les conifères, pourtant là avant elles. Quelle mise en échec !

Tout cela mystifiait Charles Darwin, père de la théorie de l’évolution, car la chose ne cadrait pas avec sa vision de l’évolution en tant que processus très graduel. Pour expliquer le phénomène qu’il qualifiait « d’abominable mystère », le scientifique avait d’ailleurs émis une hypothèse radicale : les plantes à fleurs auraient évolué sur un continent isolé et disparu, d’où l’impossibilité de trouver des fossiles témoignant de leur évolution progressive.

Quelque 150 ans plus tard, l’énigme taraude toujours les scientifiques. «La preuve : plein d’articles sont publiés à ce sujet chaque année, avec de nouvelles idées; et le débat s’enflamme parfois», raconte le phytoécologiste Ofir Katz qui a publié une revue du sujet en janvier dernier dans Annals of Botany .

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