Pour mieux exploiter les produits de la mer, des entreprises et des chercheurs travaillent main dans la main. Et tout le monde y gagne.
Aux Îles-de-la-Madeleine, les pêcheurs savent que la saison du homard dure neuf semaines. Mais la date exacte de la mise à l’eau des casiers, au début du mois de mai, dépend de plusieurs facteurs, comme la présence de glace. À la demande de l’industrie, des chercheurs de Merinov , l’un des trois centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) du Cégep de la Gaspésie et des Îles, tentent de créer un outil capable de cibler la meilleure fenêtre de pêche.
« Nous faisons des sorties “avant-saison” en mer pour recueillir des données », explique Nicolas Toupoint, chercheur industriel chez Merinov, qui est tombé amoureux des Îles dès qu’il y a mis les pieds en 2007 après avoir quitté la France pour réaliser un doctorat en océanographie biologique à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR).
Alors que le réchauffement de l’eau fait sortir le homard de sa léthargie hivernale, les chercheurs suivent de près l’évolution de la température de la mer. Ils étudient aussi le taux de protéines dans le crustacé et le développement des œufs.