Que deviennent les cellulaires obsolètes, les vieux téléviseurs et les enchevêtrements de câbles envoyés au recyclage? En voulant les suivre, nous avons découvert un programme de récupération bien rodé, mais critiqué pour son manque de transparence; des matières toxiques complexes à traiter; un réseau parallèle de recycleurs qui échappe à tout contrôle; et des exportations illégales. Tout un écosystème nourri par notre surconsommation.
Chapitre 1 – Un jeune programme de recyclage
J’ai reçu un texto de mon fournisseur de téléphonie cellulaire. « Mélissa, nous avons une excellente offre pour des clients fidèles comme vous ! Pour une durée limitée, obtenez l’incroyable iPhone 7 32 Go à 0 $ dans le cadre de certains forfaits… » Tentant, d’autant plus que je lis ce message sur mon écran craquelé.
Si j’opte pour un nouvel appareil, il me faudra bien recycler l’ancien. Et les trois autres téléphones cellulaires qui traînent dans une armoire depuis belle lurette d’ailleurs. Et leurs câbles. Et mes vieilles clés USB. Et ma caméra numérique brisée depuis 2010. Et cette chaîne stéréo de 1980 dont je n’arrive pas à me départir…
Comme moi, deux Québécois sur trois accumulent les appareils électroniques obsolètes en attendant de faire le grand ménage ou par manque de temps. Pourtant, depuis 2012, le Québec s’est doté d’un système de recyclage des déchets électroniques qui facilite l’exercice.