Détournement de pétrole no 4, delta du Niger, Nigeria, 2016. Photo: Edward Burtynsky, Metivier Gallery, Toronto
L’été a été chaud, très chaud, et l’automne le sera aussi grâce à l’exposition Anthropocène , brûlante d’actualité, qui abordera les changements climatiques à travers la lentille de l’art contemporain. Fait inusité : elle prend l’affiche simultanément dans deux musées, le Musée des beaux-arts de l’Ontario (AGO), à Toronto, et le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC), à Ottawa.
Mais l’union fait la force et permet, surtout, de sensibiliser un plus vaste public à l’avenir incertain de notre planète. L’expression artistique est « un moyen efficace de passer des messages, car elle engage l’imagination du public et permet de se rassembler autour de cette question », souligne Andrea Kunard, conservatrice associée à l’Institut canadien de la photographie du MBAC.
Coproduite par la Fondation MAST, Anthropocène témoigne de l’empreinte laissée par l’humain sur la Terre à l’aide du cinéma et de la photographie, mais aussi de la réalité augmentée. On y verra des œuvres d’un collectif d’artistes canadiens, formé entre autres d’Edward Burtynsky, qui photographie depuis 35 ans les paysages industriels un peu partout sur la planète, ainsi que des réalisateurs Jennifer Baichwal et Nicholas de Pencier, qui ont travaillé sur les documentaires primés Watermark et Act of God . Ils exploreront autant l’enjeu de l’extinction des espèces que celui de la pollution.
Andrea Kunard mentionne qu’ Anthropocène