Illustration: Vigg
Comme à peu près plus personne ne prend au sérieux les gens qui nient l’existence des changements climatiques, les climatosceptiques se disent maintenant «climatoréalistes». Et ce sont désormais les conséquences du réchauffement qui sont niées, ou décrites comme bénignes, voire positives.
Serait-il possible que le réchauffement planétaire diminue la mortalité au lieu de l’augmenter, comme on l’entend souvent dans les médias ?
L’automne dernier, qui a fini de manière particulièrement froide, certains climatosceptiques québécois ont brandi sur Twitter une étude parue en 2015 dans The Lancet qui montrait que le froid est responsable de 18 fois plus de morts que la chaleur. C’est donc dire, concluaient-ils, que, même si des canicules plus fréquentes tueront plus de gens, le réchauffement sauvera davantage de vies qu’il en fauchera.
Ce cas illustre parfaitement la nouvelle mode dans les cercles climatosceptiques : comme à peu près plus personne ne prend au sérieux ceux et celles qui nient l’existence des changements climatiques ou leur origine anthropique, ils se disent maintenant « climatoréalistes ». Ce sont désormais les conséquences du réchauffement qui sont rejetées ou alors décrites comme bénignes, voire positives.