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16 mai 2019
Temps de lecture : 2 minutes

Refus de traitement: le choix d’Astrid

Image: Pixabay

Le refus oppose deux principes fondamentaux: l’expertise d’un médecin bien intentionné et l’autonomie du patient. Comment ne pas tomber dans un dialogue de sourds?

C’ est l’histoire d’une octogénaire dégourdie. Elle s’appelle Astrid. Et lorsque je fais sa connaissance dans sa chambre d’hôpital, elle est pour le moins contrariée. Quelques heures plus tôt, son médecin de famille l’a sommée de se présenter au service des urgences dans les plus brefs délais, évoquant des bilans sanguins catastrophiques. En deux temps, trois mouvements, la dame s’est retrouvée branchée de partout : soluté, moniteur cardiaque, sonde urinaire et tutti quanti .

Elle accepte la situation quelques jours, le temps que nous établissions notre diagnostic. «Je me sens en pleine forme, je ne resterai pas ici pour mourir!» m’avertit-elle. Le lendemain, des examens radiologiques révèlent ce que nous redoutions : un cancer du sein. La prochaine étape est une biopsie pour caractériser la tumeur… mais la patiente refuse catégoriquement. Le radiologiste chargé de procéder au prélèvement est perplexe. «A-t-elle toute sa tête?» Je lui confirme que oui. Il faut respecter sa décision.

Il est généralement plus difficile de refuser des soins que de les accepter. Le refus oppose deux principes fondamentaux : l’expertise d’un médecin bien intentionné et l’autonomie du patient.

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