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27 juin 2019
Temps de lecture : 1 minute

Nous sommes cuits

Image: Shutterstock

Les épisodes de forte chaleur seront de plus en plus fréquents. Le système de santé au grand complet ne peut plus faire la sourde oreille.

Juillet 2018. La canicule bat son plein. Mes patients arrivent au service des urgences ratatinés, la peau rougie, moribonds. L’un d’entre eux a failli mourir. Les ambulanciers ont sué en allant le chercher dans sa chambre de résidence non climatisée. Il avait chuté au pied de son lit et avait été incapable de se relever. Il a passé plusieurs heures au sol, à plus de 40 °C.

En cas de chaleur accablante, les messages des autorités de santé publique fusent de partout. On encourage les gens à être solidaires de leurs proches, on ouvre des haltes climatisées, on prolonge les heures d’ouverture des piscines. On recommande de boire de l’eau sans attendre la soif, de réduire les efforts physiques et de passer au moins deux heures par jour dans un environnement frais.

N’empêche que l’an dernier, pendant les six jours qu’a duré la canicule, il y a eu 66 décès à Montréal pour lesquels la chaleur aurait été un facteur contributif. Surtout des hommes seuls, souffrant de troubles de santé mentale ou de dépendance aux drogues, ainsi que des aînés. Leur point commun : ne pas avoir eu accès à l’air climatisé et résider dans un îlot de chaleur.

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