Photo: Arnaud Delvaux
Imposant cadeau qui ne tombe du ciel qu’une fois tous les 25 ans, le Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional arrive enfin sur les tablettes. Et cet ouvrage est un objet bien singulier. Ambitieux inventaire des oiseaux d’ici, le livre collige des données recueillies sur une période de cinq ans grâce à la participation citoyenne. « Les derniers sondages indiquent que de 18 % à 20 % de la population du Québec s’intéresse aux oiseaux, alors c’est facile de rallier des gens derrière un projet comme ça ! » explique Michel Robert, coordonnateur du projet au Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada.
Ce sont plus de 100 000 heures de travail qu’a consacrées une armada d’observateurs amateurs et professionnels bénévoles pour brosser un tableau des changements survenus au sein des populations d’oiseaux depuis le recensement pour le premier atlas, à la fin des années 1980. Les oiseaux sont un véritable indicateur de la santé de l’environnement ; ils mettent en exergue les transformations de notre paysage. On apprend, par exemple, que les rapaces sont de plus en plus nombreux depuis l’interdiction de l’épandage du pesticide DDT. Quelqu’un qui se demande pourquoi on voit moins d’hirondelles trouvera aussi l’explication dans ce deuxième atlas, illustre Marie-Hélène Hachey, adjointe à la coordination du livre.