Que cherchez-vous ?

Publicité
03 octobre 2019
Temps de lecture : 2 minutes

Gras saturés: a-t-on condamné des innocents?

Illustration: Vigg

Ici et là, des chercheurs en nutrition estiment que les gras saturés ne sont pas les assassins qu’on croit. Leurs arguments ne convainquent pas tous leurs collègues, mais n’en sont pas moins intéressants.

Au tribunal de l’opinion publique, il y a longtemps que le procès des gras saturés est terminé. L’arme du crime, les maladies coronariennes, a tué des millions de gens. La cause est entendue, jugée et rangée dans un classeur verrouillé à double tour : les gras saturés sont coupables sur toute la ligne et condamnés à voir leur part dans notre alimentation réduite autant que possible, idéalement sous les 10 % des apports énergétiques quotidiens, selon la plupart des guides alimentaires.

Mais voilà, depuis quelques années, une volonté se manifeste de porter ce dossier clos en appel, pour ainsi dire. Ici et là, des chercheurs en nutrition estiment que les gras saturés ne sont pas les assassins qu’on croit. Pas plus tard qu’en juillet dernier, une quinzaine d’entre eux se sont fait entendre dans le British Medical Journal (BMJ). Leurs arguments ne convainquent pas tous leurs collègues, mais n’en sont pas moins intéressants.

D’abord, disent-ils, l’expression « gras saturés » couvre des acides gras différents qui n’ont pas tous les mêmes effets sur la santé. Certains sont authentiquement néfastes, mais d’autres semblent neutres, voire bénéfiques.

Publicité