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14 novembre 2019
Temps de lecture : 4 minutes

Max Liboiron, chasseuse de plastique

Max Liboiron. Photo: David Howells

Artiste, anti colonialiste, activiste : la professeure Max Liboiron sort du rang. Et ses travaux sur le sujet de l’heure, le plastique dans l’océan, vont à l’encontre des idées reçues.

Sur la porte du Civic Laboratory for Environmental Action Research de l’Université Memorial de Saint John’s, à Terre-Neuve, un écriteau prévient que les vêtements polaires sont interdits. Ce n’est pas une question de mode, mais plutôt de rigueur scientifique. Car l’équipe de Max Liboiron fait ici le décompte des particules de plastique trouvées dans des échantillons d’eau de mer ou dans certains animaux. Lors de notre visite, les congélateurs étaient d’ailleurs pleins de poissons à analyser. S’il fallait que des fibres de plastique issues de tissus synthétiques atterrissent sous le microscope, cela fausserait les données.

La chercheuse ne fait pas qu’étudier les plastiques : elle les collectionne et les intègre à des œuvres d’art. Elle nous montre ses dernières trouvailles, logées à côté d’un lot qui doit filer vers une galerie d’art. « Quand je voyage, je rapporte toujours du plastique trouvé au bord de l’eau. Celui de Chicago est très différent du plastique de Brooklyn, de l’Argentine et des Bermudes. La pollution par le plastique est un problème à la fois global et très local. » Max Liboiron ne cesse de le confirmer au fil de ses recherches sur les côtes canadiennes.

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