Vapotage: quand le mieux est l’ennemi du bien
Illustration: Vigg
«J ’ai eu un patient cette semaine : complications sévères du tabagisme, espérance de vie très limitée s’il continue à fumer. Mais il refuse de considérer la cigarette électronique parce que c’est trop dangereux, selon ce qu’il entend. » C’est le gériatre David Lussier qui s’exprimait ainsi sur Twitter récemment, mais ça aurait pu être à peu près n’importe quel autre médecin tant ils sont nombreux à déplorer les effets de la couverture médiatique du vapotage sur leur pratique. Et il faut dire que l’image publique de la cigarette électronique s’est grandement dégradée depuis son arrivée sur le marché canadien, en 2007.
Selon deux études parues l’an dernier dans le Journal of the American Medical Association (études ici et là ), environ 47 % des Américains disaient, en 2012, ne pas savoir si le vapotage était « plus » ou « moins » dommageable que le tabac ; environ 40 % croyaient qu’il était moins mauvais ; et seule une minorité d’environ 13 % le voyait comme autant, sinon plus nocif que la « vraie cigarette ».