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01 juin 2020
Temps de lecture : 3 minutes

Peut-on décider de mourir sans avoir toute sa tête?

Image: Devalei Love/Pixabay

Le principe d’autodétermination de la personne doit primer. Mais la perspective, comme soignante, de devoir exercer l’aide médicale à mourir sur un patient inapte, ou comme proche, de devoir choisir le « moment opportun » me noue l’estomac. Que se passera-t-il si au moment de la procédure, le patient exprimait un refus de mourir?

Projetons-nous dans un avenir pas si lointain… Gérald Tartempion, 60 ans, travaille dans la fonction publique et fait du vélo de route dans ses temps libres. Bon vivant, il est également féru de romans policiers et aime cuisiner de bons petits plats pour sa famille le dimanche soir. Sa mère est décédée de la maladie d’Alzheimer il y a quelques années, à l’âge vénérable de 90 ans. Depuis ce temps, Gérald répète à qui veut l’entendre : « Si jamais je deviens dément, c’est l’aide médicale à mourir au plus sacrant ! »

Quelques années plus tard, Gérald est à la retraite. Il commence par perdre ses objets dans la maison. Puis, il s’égare à vélo en allant acheter du lait au supermarché. Il délaisse les romans policiers, car il mélange les meurtriers et les détectives. Même son légendaire bœuf bourguignon goûte maintenant plus l’eau que le pinot. Sa conjointe, inquiète, prend rendez-vous dans une clinique de la mémoire.

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