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08 mai 2020
Temps de lecture : 4 minutes

Mai-juin-juillet: survivre aux soins intensifs

Photo: Sylvie Cadieux

Chef de services des soins intensifs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, le D r François Marquis a vu le pire comme le meilleur au cours des premières semaines de la crise historique de la COVID-19: le courage, la solidarité, le dévouement, la panique, l’égoïsme, les petites mesquineries, la souffrance, la mort… Pour Québec Science , il a accepté de documenter les bouleversements de son quotidien. Voici son carnet de bord.

Vendredi 8 mai

Ce fut une semaine assez spéciale où je n’ai pas été au chevet des patients, mais au chevet de notre population locale. L’est de Montréal est particulièrement touché par la pandémie, tout comme le nord. Pour notre hôpital, cela se traduit par toutes sortes de défis de gestion.

À l’époque « pré-COVID », nos deux unités de soins intensifs fonctionnaient toujours à pleine capacité. Il arrivait souvent qu’on doive même demander certains lits de l’unité coronarienne. Avec la COVID-19, nous avons ouvert de nouvelles unités et malgré ces ajouts, on déborde toujours. Si bien qu’on a été obligé de transférer de patients COVID vers d’autres hôpitaux à plusieurs reprises cette semaine. Ce n’est pas une solution idéale, car le transport est toujours risqué pour ces patients très affaiblis. Et cela ajoute au désarroi des familles.

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