Photo: Sylvie Cadieux
Chef de services des soins intensifs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, le D r François Marquis a vu le pire comme le meilleur au cours des premières semaines de la crise historique de la COVID-19: le courage, la solidarité, le dévouement, la panique, l’égoïsme, les petites mesquineries, la souffrance, la mort… Pour Québec Science , il a accepté de documenter les bouleversements de son quotidien. Voici son carnet de bord.
Mardi 22 septembre
J’aurais tant aimé reprendre ce carnet pour vous apporter de bonnes nouvelles. Pour vous annoncer que le personnel de la santé a réussi à faire le plein d’énergie pendant l’été ; qu’on a comblé le retard dans les opérations chirurgicales ; que le système de santé est prêt à affronter la deuxième vague. Malheureusement, on est très loin du compte.
Pourtant, on n’a pas chômé. On a révisé les stratégies déployées dans l’hôpital, identifié les bons et les mauvais coups, ainsi que les vulnérabilités. On a multiplié les rencontres autant au sein des directions qu’avec le personnel sur le terrain, afin d’améliorer la prise en charge en prévision de cette fameuse deuxième vague. On a peaufiné la configuration de nos zones chaude et froide. Nos cloisons temporaires sont plus solides et les possibilités d’aménagement plus grandes.