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31 août 2021
Temps de lecture : 4 minutes

Changer le CO2 en roche pour rendre les mines plus « vertes »

Une mine à ciel ouvert en Australie. Image: Wikicommons Calistemon

Et si on utilisait les résidus miniers pour « piéger » le CO 2 ? Une voie naturelle et accessible qui pourrait séduire les entreprises minières.

Sur les parois de l’immense trou laissé par la mine d’amiante Jeffrey, à Val-des-Sources (anciennement appelé Asbestos), des coulées blanches visibles à l’œil nu se sont formées au fil des ans. Il s’agit de zones où le dioxyde de carbone de l’air a réagi chimiquement avec l’eau de pluie et la roche affleurant, et s’est minéralisé.

Ce processus naturel a inspiré l’équipe de Georges Beaudoin, à l’Université Laval. En favorisant cette réaction de « carbonatation », le chercheur veut permettre à des résidus miniers de capturer et d’emprisonner sous forme de roche des tonnes de CO 2 atmosphérique. Le but : réduire indirectement l’empreinte carbone des entreprises minières et contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.

« Notre équipe de recherche a découvert que les résidus de l’exploitation du chrysotile dans le sud du Québec réagissent avec le CO 2 de l’atmosphère pour former des carbonates de magnésium stables qui cimentent les particules de résidus miniers », détaille le géologue, titulaire de la  Chaire de recherche industrielle CRSNG—Agnico-Eagle en exploration minérale .

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