Nous respirons quotidiennement 12 000 litres d’air. Est-il sain?
Entre le parterre fleuri d’un jumelé et l’allée asphaltée d’une résidence unifamiliale de Rivière-des-Prairies, dans l’est de Montréal, un bout de terrain accueille une étrange cabane. Comme une minimaison sans fenêtres.
Il s’agit en fait de l’une des 257 stations du Réseau national de surveillance de la pollution atmosphérique du Canada , un programme fédéral qui existe depuis 1969. Le responsable des 11 stations de l’agglomération montréalaise, Fabrice Godefroy, nous fait faire le tour du propriétaire. Du trottoir, il attire notre attention sur la coiffe de la cabane, une structure métallique où sont installés des préleveurs. « Une fois tous les trois jours, pendant 24 heures, on pompe l’air qui passe à travers des filtres qui sont envoyés ensuite au laboratoire pour analyse. »
À l’intérieur de la cabane, des analyseurs gros comme des tourne-disques fonctionnent quant à eux en continu. M. Godefroy pointe des conduits au mur. « L’air extérieur arrive dans ces petits tubes et chaque analyseur aspire ce dont il a besoin. » Chaque appareil se spécialise dans la détection d’un polluant en particulier : l’ozone, le monoxyde de carbone, le dioxyde d’azote, le dioxyde de soufre et les particules respirables d’un diamètre de moins de 2,5 microns (désignées par le terme PM 2,5 ).