COVID-19: Les effets des ultra-alarmistes
Illustration: Vigg
« Idiot. » « Stupide. » « T’as de la guimauve à la place du cerveau. » « Ce politicien ment à la population au sujet de la COVID-19. » En général, ces commentaires sont associés aux antimasques, aux antivaccins ou aux « dénialistes », pour qui la COVID-19 est une petite grippe, voire une invention. Et il est indéniable que bien des gens appartenant à cette mouvance se sont comportés comme de vulgaires intimidateurs au cours de la pandémie − ma boîte de courriels en est d’ailleurs l’une des nombreuses preuves.
Mais il y a une autre catégorie de commentateurs dont les médias parlent beaucoup moins et qui manquent tout autant de savoir-vivre : les ultra-alarmistes. Pour eux, les autorités n’en font jamais assez. Aucune mesure sanitaire n’est assez restrictive ou sécuritaire. Et quiconque décrit le SRAS-CoV-2 comme autre chose que le cinquième cavalier de l’Apocalypse est un dangereux jovialiste qui devrait se taire − ou qu’on doit faire taire par tous les moyens possibles, y compris les insultes présentées ci-dessus… proférées toutes sur des comptes Twitter ultra-alarmistes.
Pourquoi ces gens sont-ils passés sous le radar des médias ? Avant tout, leur nombre n’est pas aussi grand que celui des conspirationnistes ; le phénomène est donc moins important.