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La réanimation cardiorespiratoire, un gain de temps de vie ou la perte du privilège d’une mort sereine? La D re Alexandra S. Arbour se pose la question.
Vous voilà vieux et malade. Hospitalisé pour un problème X, votre cœur s’arrête… Quelques longues minutes s’écoulent avant qu’une vaillante infirmière remarque que vous êtes inerte dans votre lit. Ne sentant aucun pouls, elle déclenche le « code bleu »: une équipe accourt à votre chevet.
On débute illico la réanimation cardiorespiratoire ou RCR : de tout son poids, un préposé appuie sur votre sternum à raison de 100 fois par minute. Cric-crac ! C’est le bruit de vos côtes qui cassent… Une infirmière pique dans votre bras une grosse aiguille pour vous administrer médicaments et solutés. Au même moment, une inhalothérapeute aspire les vomissures dans votre bouche afin que le médecin y insère un tube qui ira jusqu’à vos poumons vous apporter de l’oxygène. Deux minutes passent. On prend la décision de défibriller : on vous envoie 200 joules dans le corps dans l’espoir de « redémarrer » votre cœur. Et l’on recommence à masser…
Si le pouls est toujours absent au bout d’une demi-heure, le médecin prendra la décision de mettre fin à la réanimation et déclarera votre décès.