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19 janvier 2023
Temps de lecture : 4 minutes

L’incertaine restauration des milieux humides

L’étang aménagé au boisé des Terres Noires est un oasis pour la faune dans la plaine agricole de Lanaudière. Photo: Donald Robitaille

Recréer un écosystème riche et diversifié sur un site dégradé, c’est possible ? Les projets de restauration écologique peuvent-ils vraiment « compenser » la destruction des milieux humides dans le sud du Québec ?

En cette journée chaude et collante de mi-juillet, la douzaine de bénévoles enfile bottes de marche, gants de travail, filet anti-moustiques et lunettes de sécurité. La tâche sera exi­geante : l’espace est envahi par le roseau commun, dont il va falloir se débarras­ser. Entre les fougères et les bouleaux, les fines tiges beiges se dressent au-dessus de nos têtes, donnant à ce petit boisé du sud du Québec une allure de jungle de bambou.

Nous sommes dans la Réserve naturelle du boisé des Terres Noires , en plaine agricole, à L’Assomption. Dans les années 1970 et 1980, le terrain a été le théâtre de prélèvements illégaux de tourbe et de terre noire, revendues à des fins horticoles, ce qui a perturbé l’éco­système sur les deux tiers de sa super­ficie. Depuis 2016, d’importants travaux de restauration écologique sont en cours pour rétablir le caractère naturel du site de 37 hectares (45 terrains de foot­ball). Des chercheurs en biologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et la Fiducie de conservation des écosystèmes de Lanaudière mènent le projet.

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