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18 mai 2023
Temps de lecture : 2 minutes

La peur des aiguilles n’a rien d’idiot

Photo: Sergei-Grin/Pixabay

De la simple aversion jusqu’à la crise de panique, la peur des aiguilles n’a rien d’anodin : jusqu’à 1 individu sur 10 en souffrirait.

Éléonore, neuf ans, se rend à l’hôpital avec son papa pour un rendez-vous en endocrinologie pédiatrique. Son médecin de famille suspecte une hypothyroïdie – elle est fatiguée, a pris du poids, perd ses cheveux et souffre de constipation. Ce jour-là, c’est moi qui suis chargée de l’évaluer dans le cadre d’un stage. Après un questionnaire médical exhaustif, je conclus qu’il nous faudra faire une petite prise de sang pour confirmer le diagnostic et prescrire le bon dosage de médicament. Et hop ! Au suivant !

Mais Éléonore ne se lève pas de sa chaise pour sortir du bureau. Ses yeux s’emplissent d’eau, sa lèvre inférieure tremblote. Elle fond en larmes, puis se met à hurler : « J’ai peur des aiguilles ! » Je regarde son père, éberluée. Nous levons les yeux au ciel dans un petit moment de complicité tacite. Fran­chement, me dis-je, une prise de sang, ce n’est pas la fin du monde !

Malheureusement, pour certaines personnes, ce l’est… Et la peur des aiguilles – aussi connue sous le nom de bélonéphobie – ne touche pas que les enfants. Jusqu’à 1 individu sur 10 en souffrirait, à des degrés variables.

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