À l’aide d’un filet très fin, Anthony Boutin et Sofianne Bouchard-Verret, du Comité de bassin de la rivière Chaudière, récoltent les macro-invertébrés benthiques. Ces petites bestioles vivant au fond de la rivière sont un indice de la qualité de l’eau. Photo: Donald Robitaille/OSA
En juillet 2013, la rivière Chaudière a été contaminée par le déversement de 100 000 litres de pétrole. Après des années de nettoyage et de suivis scientifiques, est-elle pleinement rétablie?

Longue de 185 kilomètres, la Chaudière prend sa source dans le lac Mégantic, puis coule vers le nord, traversant les Appalaches et les basses-terres du Saint-Laurent pour se jeter dans le fleuve, en face de Québec. Son débit peut varier de 2 à 3200 m 3 par seconde au cours d’une année. Elle est reconnue pour ses inondations.
Il fait beau, l’ambiance est bon enfant. Sur les berges de la rivière Chaudière, en Estrie, ça rigole et ça se taquine. Par cette belle journée de septembre 2022, l’équipe du Comité de bassin de la rivière Chaudière (COBARIC) a étalé son matériel au sol : filet, seau et bouteilles de plastique, courantomètre et bottes-salopettes de pêche… trouées ! « En fin de saison, il y a des trous dans tout ! » remarque Véronique Brochu, directrice générale de l’organisme à but non lucratif.
Heureusement, ici, personne n’a peur de se mouiller. Depuis 29 ans, le COBARIC veille sur la rivière Chaudière et les terres qui l’entourent. Sa mission est de faire se concerter les municipalités, les citoyens et citoyennes, les industries et le secteur agricole pour assurer la pérennité de la ressource en eau.